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L'info est-elle comestible ?
Type de trace : film long-métrage
date de parution : 2009-2010

Voilà un film à voir et revoir. Etude critique du fonctionnement des médias, il se refuse aux mécanismes habituels : thèse accusatrice martelée avec force commentaires, musique et images destinées à "vendre" du scandale.

Il se présente comme une grande enquête sur la crise des médias. Il décrit le difficile passage d'une société du spectacle (à l'ère télévisuelle) à des sociétés des spectateurs-acteurs (à l'ère d'Internet). Ce faisant, il pointe discrètement nombre d'anomalies en refusant un poujadisme facile et dangereux ("tous pourris") quand les citoyens ont besoin de professionnels concurrents pour trier et enquêter --ce qu'ils ne peuvent souvent pas faire-- et que la précarisation des médiateurs constitue un danger patent pour la qualité de leur travail et leur indépendance.

Conçu et tourné en 10 jours à cause d'une interdiction subite de partir en Iran pour faire un autre film longuement préparé ("Planète verte ?"), ce fut une performance. Merci d'abord à Cyril Stern, délicieux et efficace compagnon d'aventure. Merci aussi à celles et ceux qui se sont immédiatement rendus disponibles pour cette introspection délicate (tandis que d'autres fuyaient, très paranoïaques...)

Constat avant évolutions : le marasme touchait en 2010 principalement en France la presse quotidienne et la télévision, alors que les possibilités d'Internet étaient totalement sous-utilisées. 



l'homme planétaire
Type de trace : roman
date de parution : septembre 2010

Le grand roman de nos mutations planétaires !

Ce livre épais (dans sa version papier) a été écrit des années 1970 aux années 2000. Il défend une littérature-monde exigeante en réseau : «l’univers est mon territoire, mon jardin une aventure». Dans nos temps d’ego-histoires, de littérature-marketing, d’écriture-confessionnal, il pousse à refuser la résignation, inventer, sourire dans un tissu spatial, une « Net-écriture » exigeante, pour inciter les êtres hybrides que nous sommes à choisir –et à évoluer.

Parlant bien sûr de « l’homme » au sens générique « d’ être humain », il décrit nos identités imbriquées en trois temps : la jeunesse et le passé à travers « Défaut d’identité » ; la construction toujours évolutive d’un «soi» pluriel à l’âge dit adulte dans « Où suis-je ? » (édité en 2001 sous le titre Ce livre n’est pas à lire chez Sens & Tonka et choisi dans les sept romans de la rentrée littéraire par Les Inrockuptibles et France-Culture); le futur à travers « mixplanet », qui fait actuellement l’objet d’adaptations sous forme de bande dessinée et de films (traductions).

Vous pouvez lire l’ensemble classiquement du début à la fin. Vous pouvez aussi cheminer, picorer suivant les humeurs, musarder, pratiquer une lecture discursive, erratique. Bref, ce roman vous appartient désormais. Notre monde a basculé. Nous sommes des mutants. Promenons-nous à la frontière du visible.

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pour une philosophie de la relativité
Type de trace : essai
date de parution : septembre 2010

Traité philosophique en plusieurs étapes de nos temps mutants !

Les habitants de notre planète commencent enfin à prendre conscience de l’interactivité, d’un devenir commun et de la relativité, dans le temps et dans l’espace. Finie la croyance prométhéenne d’uniformisation autour d’un personnage, d’une croyance ou d’une technique. Certains en déduisent alors la nécessité de construire des bastions radicalisés. D’autres se perdent au jour le jour dans la confusion, le marasme, la consommation addictive, les gourous et les poudres de perlimpinpin.

Voilà pourtant l’ère possible du choix individuel et collectif, et des évolutions : nous sommes des projets toujours à revoir. Voilà le temps aussi des savoirs pour analyser son univers visible –ce qui est autour de soi—et son univers projeté, ces reflets envoyés de partout, orientant notre compréhension du monde, donc nos actes.

Toutes ces questions sont abordées à travers des textes volontairement diversifiés : finis les corps de doctrine ou les tables uniques de la loi. A chacune et à chacun de s’en emparer pour avancer. Tentons les livres et les pensées durables au temps de l’obsolescence, de l’hystérie compulsive des modes éphémères, du jetable.

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ici et partout
Type de trace : essai
date de parution : septembre 2010

Trois essais d'écologie culturelle !

Voici une réflexion en trois livres : Vers une écologie culturelle ; Un monde micro-macro ; Renverser le monde. Cette trilogie correspond à trois étapes de pensées sur les questions d’écologie. Outre le fait que l’auteur a fondé le premier musée international sur l’écologie et le développement durable (Musée du Vivant-AgroParisTech) et est vice-président de la Fondation René Dumont, elle s’est enrichie de déplacements successifs en Guyane, au Laos, en Mongolie, au Japon, au Mali ou en Inde.

Elle est basée sur la conviction profonde que l’écologie doit garder sa base scientifique, c’est-à-dire être un terrain expérimental, critique, objet de débats et évolutif. Ainsi, la dimension humaine et culturelle ne sera pas ignorée –pour les villes et les campagnes–, en bannissant toute normalisation de la planète. Elle illustre aussi la nécessité de sortir enfin d’une conception scandaleusement directive de quelques sources d’Europe et d’Amérique du Nord, pour s’ouvrir à la confrontation des points de vue décentrés planétaires.

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je suis pluriel
Type de trace : chroniques
date de parution : septembre 2010

Chroniques intempestives du monde mutant !

Face aux moutons de la production consumériste aveugle, aux néo-marxistes racornis, aux post-modernistes dépressifs, aux passifs vaguement réformistes et aux conservateurs de tous acabits et toutes croyances en passant par les communautaristes bunkerisés, les pluriels pensent l’exception comme nécessaire, la marge comme génératrice et même l’opposition comme inévitable et salutaire. Fin de l’uniforme, des blocs totalitaires, des mondes parfaits. Fin de la croyance : joies et souffrances de l’expérimentation. Je, tu, elle, il, nous, vous, ils...

Ce livre est né de petites chroniques en ligne : des micro-éclairs de quotidiens, basculant du détail aux principes, sujets aux humeurs et aux scories du temps, instinctifs plus que démonstratifs, répétitifs parfois, dans des styles alternant les genres, grumeleux, évolutifs. Ils tiennent fondamentalement à la certitude que chacune et chacun choisit à chaque moment, décide des petites et des grandes choses, se meut dans la masse tout en étant une singularité sans cesse recommencée.

Les pluros-futuros, les pluralistes, les pluriels, sont en effet des moteurs. Désespérés, fragiles, pessimistes, le réalisme sert à les passionner par amour de l’éphémère. Ce livre s’adresse à celles et ceux qui ont basculé, constaté leurs identités imbriquées, explorateurs du visible. A l’ère d’Internet, ils ont l’illusion heureuse que le cri d’une seule peut déchirer le silence lourd de milliards, que rien n’est acquis, que les pré-jugés nous engluent, que seule la multitude de regards secoue les réels. Voir dans un monde multipolaire, c’est comparer, avoir le sens de la relativité.

Voilà des chroniques pour pragmatiques visionnaires.

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rien à voir
Type de trace : polar
date de parution : septembre 2010

Un polar philosophique, c'est pas dla tarte !

Voilà une balade comique dans le New York du troisième millénaire. Les Twin Towers ne demandent qu’à être détruites et des histoires de jumelles hantent une population bigarrée. Il s’en passe des choses : crime, sexe et photos… Un couple improbable s’aide pour enquêter. Mais qui donc a trucidé la Salmonara quand ces saloperies de tours ont été crashées ? Pourquoi ?


Une histoire de gratteurs d’images, quand tout est déjà à reconstruire avant même d’être détruit. Bouquin jauni et corné d'avoir été trop lu, qui sent la pisse de chatte et le hanneton écrasé. Oui, je sais, un polar peut être aussi un film, une bande dessinée, du théâtre... Bon, le paquet de pages lui convient bien, comme la boyard-maïs le bourbon, l'oeil dilaté le bas résille. C'est un genre sur tous supports, parfois un support trans-genre, et là quelque peu métaphysique, à s'en coincer la mandibule et gicler l'embolie, bref pas dla tarte...


L'envie m'a pris, genre bouée de glouglou panique, alors que je gardais un sale gosse censé être mon fils dans une localité de bord de mer qui a oublié avoir été hantée par Manchette. Le sable craquait sous la dent et le papier rêche poissait de sel (ou d’autre chose). J’y dévorais sur la plage –quand ce sucré et malin petit diablotin me laissait 4 secondes de liberté– des passages de l’Anthologie de la subversion carabinée où l’entarteur patenté a la gentillesse de me citer. Pareille activité me permettait de regarder autrement les gros ventres et les veines filasses, tout en formant antipoison à ce sale «politically correct» qui nous chloroforme jour après jour.

Neuf parties composent l’ouvrage et une certaine déraison l’habite, si ce n’est une rage. L’image arrive à la fin.

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Erro et la circulation planétaire des images
Type de trace : exposition et livre
date de parution : février-septembre 2010

Christian Briend du Centre Pompidou a fait du bon boulot. Cette exposition superbe présentait une donation majeure de collages d'Erro. J'ai déjà dit l'importance que j'accorde à cet homme généreux et à cet artiste essentiel. Voilà pourquoi j'ai accepté d'écrire pour le catalogue. L'exposition est allée à Dole en version augmentée (avec des toiles), inscrite dans l'année Utopies & Innovations.

C'est vraiment avec elle que s'est révélé le coeur quasi automatique du travail de découpages et d'accumulations d'Erro. Très intelligent et très indépendant à la fois (il ne se résume pas à la figuration narrative), il a exprimé des hantises (peur de la guerre, terreur des bombardements aériens...) et des dégoûts (surabondance de la marchandise et de ses représentations). Erro est un visionnaire de la circulation planétaire des images, de leur déqualification, de leur obscénité. Il est un moraliste.

Dans le même temps, son "méca-art" forme une contestation violente du statut de l'artiste, par l'acte radical de la récupération-création et une peinture qui se veut juste exécution anonyme faite par n'importe qui.

J'ai commencé à défendre son travail dans les années 1970 et acheté une oeuvre (à prix ridicule) dans les années 1980 pour le Musée d'histoire contemporaine, avant de parler de lui avec mon ami Neyer à Hanovre. Son travail restera comme un des plus importants de notre époque.

Je t'embrasse Erro...



La pauvreté, c'est quoi ?
Type de trace : film long-métrage
date de parution : septembre 2010

 

Samedi 25 septembre, au Creusot a eu lieu la première mondiale du film "La pauvreté, c'est quoi ?". Tourné au Mali, ce film est pour moi l'inverse de ce que j'ai fait en Inde : film fondé sur images et sons d'un côté, film de paroles de l'autre. Seuls les Maliennes et les Maliens s'expriment.

C'est un film très doux, anodin en apparence. Il est fondé sur la pauvreté des images en refusant les clichés, le pittoresque ou le drame. Il contient d'ailleurs en son centre une partie contestant cette forme de caricature, ce néo-colonialisme par l'image (accompagnant un néo-colonialisme par les actes avec ces panneaux d'ONG tous les 3 mètres...). Et sa valeur vient alors des propos autochtones remettant en cause beaucoup de choses et notamment la dictature d'un "modèle" de développement à appliquer partout, alors qu'il échoue gravement chez ses promoteurs en termes d'environnement et de justice.

Mal signalé, il y eut très peu de monde mais des réactions très positives et passionnées de personnes connaissant de surcroît l'Afrique.



Où sont les déchets ?
Type de trace : Film (long-métrage)
date de parution : 22/04/2010

Titre cru pour film poétique. Dans la série de ces cinq longs-métrages documentaires atypiques, celui-ci est volontairement le plus esthétique et allusif. Je me suis merveilleusement entendu avec Othello Vilgard, délicieux compagnon de voyage, cultivé, qui a une curiosité et un "oeil" --sens du cadrage et du son, sans avoir besoin de rien dire. Cela a permis de tenir la bride d'un parcours long, dense, parfois éprouvant, en Inde.

Pas de commentaire lourd, de leçon néo-colonialiste prétentieuse sur un pays aussi complexe, du genre tu viens 3 semaines, tu lis 2 guides et interviewes 10 spécialistes et tu expliques pendant 52 minutes aux habitants ce qu'il faut faire. Non, du temps, de la respiration, une construction en images et en sons, de la modestie. Tout est montré, du matériel au spirituel, pour inviter à réfléchir par soi-même, pour analyser et sentir par soi-même. L'inverse de ce que j'ai choisi au Mali : recueil de paroles croisées. Mais même volonté de respecter un territoire, la variété de ses peuplements, de ses situations : des films ouverts

Ce film est ainsi extrême, choix serré parmi des centaines d'heures fascinantes, décoction d'Inde. Je l'aime. Je l'assume.



La fabrique des images hybrides
Type de trace : Film (long-métrage)
date de parution : 07:03:2010

Voir la rubrique "Films". Entre Hiroshima et les créateurs récents, ce fut une difficile préparation, ne pouvant donner qu'un film complexe. Film sur les images d'un pays insulaire, volcanique, très tourné vers ses traditions protectrices et ouvert à toutes les technologies et aux mythes planétaires.

Ce premier film (parmi 5 pour l'année Utopies & Innovations) lance officiellement le cinéma espresso le 7 mars 2010 à 16h au musée international des utopies et de la science-fiction à Yverdon en Suisse. Le sujet est : images, censure, culture globale. Entre la préparation, le tournage difficile et le montage, quel travail...



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