La pauvreté, c'est l'exhibitionnisme de la souffrance, le commerce de la charité, l'obscénité du luxe, les géo-caricatures pour des populations entières... Jamais depuis, au temps des ONG concurrentes et du caritatif-masque obscène pour tout vendre, une telle réflexion ne s'est révélée aussi importante. Beaucoup de signatures prestigieuses et Béringer sur les architectures précaires. Moi encore devant la télé. Surtout, à cette occasion, j'erre dans Londres, vis chez Sarah Wilson du Courtauld Institute, croise des artistes du pop anglais et ai le privilège de faire un entretien avec le délicieux et subtil Ernst Gombrich, avec son épouse, un thé, son accent juif autrichien. Quelle merveille d'intelligence, de non-systématisme même s'il déteste Duchamp, d'agilité intellectuelle. Il accompagnera L'Image jusqu'à sa mort. Nous nous parlerons régulièrement et correspondrons. Il me promettra même un article pour l'exposition "Picasso et la caricature". Voilà des raisons de vivre. |