10 : 12 : 12

I am the Planet

The Doha Conference about the climate finishes. But countries always prefer to consider their short interest because the leaders are elected for a short time and others are not elected (they just work for their personal  interest). The day when they will consider in Doha that "petrol = poison" will be a new day for all of us ! We hope it will not be too late.

Look at the funny image coming from Tokyo (by Yoshiro Kimura).  Funny and true : an artistic action to move us !

Now, we have to struggle for a global permanent World Oganisation about our Common Environment. For this, people should change evrywhere in everyday life. That is why we will continue to travel with short messages all over the Earth. There will be some in New York, Istanbul, Seul, Mexico... Move locally to build our Global Survey.

Thanks to smiling Buddha in the trees ! We want to build the future !

Post Scriptum : This is a great day ! You can buy on this website  (look at "livres") the book (on paper) The Local-Global. Change yourself to change the Planet. It is in French but we hope we will get soon some translations. All the best to you moving everywhere !


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01 : 12 : 12

AUS BERLIN !

Après Hong Kong, Paris, Rio, les actions artistiques continuent à travers le monde (beaucoup se préparent). Ce sont de véritables piqûres d'aiguilles, des petites piqûres de sens instillées. Elles se réalisent sous le titre générique désormais bien connu de "Résistance des savoirs / Knowledge is Beautiful", manière de narguer l'inculture galopante et les acculturations massives.

A Berlin (merci Emeric Adrian), c'est un beau "crisis = chloroform" pour réveiller la vieille Europe ! Faites circuler l'image ! Reproduisez !

Wir sind Berliner !

Free copyright !

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20 : 11 : 12

Knowledge in Rio !

Nelson Vasconcelos did it in Morro Dona Marta, a "favela" in Botafogo (Rio, Brasil). Many thanks.   

We are preparing other artistic actions all over the world.

In France, we will soon get  the book "Le Local-global. Changer soi pour changer la planète" available on this website, where you will be able to buy it and translate.

 All the best !

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11 : 11 : 12

LOCAL-GLOBAL : réveillons-nous !

Lancement du livre LE LOCAL-GLOBAL. Changer soi pour changer la planète

La version complète maquettée va être achetable sur ce site en livre papier (tout est prêt et ce sera très vite dans la rubrique "livres"). Pour cet événement, une action artistique parisienne a été commencée symboliquement le 11 novembre 2012. Elle suit celle débutée avec Annie Wang à Hong Kong et prépare ce qui va se développer au Canada avec Pierre et au Brésil avec Nelson. Dans la France déprimée et névrosée du moment --un état sidérant pour celui qui revient  d'ailleurs--, incapable de se projeter dans l'avenir, l'électrochoc choisi est: "nostalgia = cancer".

Oui, la nostalgie est un cancer quand on passe son temps avec un torticolis rétro, quand on sert et resert les mêmes rengaines passées, quand on est incapable de libérer les énergies des jeunes comme des vieux voulant encore porter l'innovation. Il faut faire un tri rétrofuturo. Il faut sortir du tout mémoire qui instrumentalise le passé et ligote le présent. Ce pays a besoin d'un sacré REVEIL.


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06 : 11 : 12

HONG KONG STORIES

On October 3rd 2012, was performed the first artistic action in Hong Kong with the signs you may copy on this website (click on the moving image). Look also at the "regard" below.

"economy is a belief" was chosen. Now many friends are going to do it worldwide.

 Back to local ! Move ! Let us know, take pictures. All the best !

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Radio Hong Kong/World Vibes !

2012 11 10: Laurent Gervereau 's interview (1 hour) about artistic action in Hong Kong and the world of images

link :

http://programme.rthk.hk/channel/radio/programme.php?name=/worldvibes&d=2012-11-10&p=3501&e=196365&m=episode

(available until 2013/11/10)

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05 : 11 : 12

BACK TO LOCAL !

[world campain which began in Hong Kong 2012: images to move / moving images]


USA, CHINA, EUROPA... :

BACK TO LOCAL

TO BUILD GLOBAL

WE ENTER THE NEW WORLD OF RELATIVITY

NEVER BE AFRAID OF THE OTHERS

THERE IS JUST ONE SHIP

BUT MANY WAYS TO BEHAVE, MANY POINTS OF VUE:

MICRO IS NOW, DEMOCRACY AND DIVERSITY BEGIN RIGHT FROM THE BOTTOM !


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Send images to all populations and all governments and act everywhere !


BEGINNING THE MAKING OF HISTORY: HONG KONG 2012

With the help of Annie Wang and Jean-Michel Sourd, the first artistic and philosophical action was performed (November 3 2012) in the center of Hong Kong Island, near the main HSBC Bank building (and in one of the biggest commercial centers of the city).

"economy is a belief" was chosen there.

You may do the same thing in every place. Please send these photographs (free copyrights) from HK. Then, make your choice for images on www.gervereau.com (click on the moving sign). And send also your photographs.

WE BEGIN A LOCAL-GLOBAL DIALOGUE (look at Gervereau's THE LOCAL-GLOBAL. Change Yourself to change the Planet). From everywhere, we can begin to move and send the information. We need a World Democracy that is built right from the bottom ! Awake !

Saturday 10 morning: listen to an interview of Laurent Gervereau on Hong Kong Radio (podcast available during one year).

Hong Kong is the Gate of China. This is why this place was chosen to begin our first public action. A LONG STORY STARTS in this place of hybrid cultures...

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19 : 10 : 12

LES IMAGES MENTENT ?

LES IMAGES MENTENT ?
Au BAC à Saint Nazaire et bientôt en live à Hong Kong !

allez voir : EXPO AU BAC / LES IMAGES MENTENT
http://www.facebook.com/events/449137028462792/
Par : Raf Templier

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15 : 10 : 12

Moving Signs / Des signes mutants

L'expo "Les images mentent ?" est à Saint-Nazaire dans une galerie d'art contemporain. Bientôt, je serai à Hong Kong, Macao et Canton pour des conférences en passant certains de mes films. A cette occasion, des signes ont été créés pour être choisis et tirés en grand (installations urbaines, affiches) ou en petit (badges, autocollants), en sérigraphie sur toiles pour galeries et lieux publics ou pour circuler sur le Net.

Cliquez sur le petit signe qui clignote sur ce site et copiez-les. Free copyrights ! Entamons le temps de la générosité. Provoquons la réflexion. Retournons à la base.

Faites savoir et envoyez !

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10 : 10 : 12

Le ras-le-bol des savants et des créateurs

Nous relayons ci-dessous l'Appel pour la défense des savoirs (et des savoir-faire). Vous pouvez le soutenir en faisant circuler les petits signes fournis par ce site lorsqu'on clique sur le dessin qui clignote : les envoyer par le Net, en faire des badges, autocollants, images monumentales, affiches, installations artistiques ou interventions dans l'espace public... A Saint-Nazaire ou à Hong Kong. Il est temps d'enrichir nos débats trop hexagonaux, de rester dans une logique de transformations, de rééquilibrer la visibilité sociale et de repenser nos repères et nos valeurs.

Appel

à la Résistance des savoirs

En regardant (en 2012) le sommaire de la nouvelle émission culturelle de France 2 intitulée « Grand public », nous pouvons comprendre deux phénomènes lourds actuels qui consistent dans la déculturation et l’acculturation. Ce sommaire en effet, pour une émission de deuxième partie de soirée sur le service public, n’annonçait que des « people » passant en boucle sur toutes les autres chaînes. La commercialisation de vecteurs liée à leur multiplication en nombre a abouti à une offre en fait de plus en plus réduite : plus il y a de chaînes, plus elles se singent. La quantité n’est pas la diversité. Faut-il pour autant tomber l’aigreur et se replier sur quelques casemates de bien-pensance où « nous sommes entre nous » ? Sûrement pas.

La dévalorisation, la déqualification touche certes tous les milieux. Mais la résistance est aussi le fait de tous les milieux. Voyons d’abord le versant noir de l’affaire. La télévision reste l’emblème de l’écroulement culturel avec son public captif vieillissant. Le personnel politique parallèlement affiche des certitudes à mesure que son ignorance croit, en confondant la notion de populaire avec celle de simpliste (la génération « vu à la télé »). Les médias se copient les uns les autres dans une image du public de plus en plus trash et nombriliste. Les scientifiques se vendent à des firmes ou se mettent à faire du journalisme de bas étage. Les créateurs se transforment en lobbyistes de PME cherchant à épater les riches, à devenir des fonctionnaires culturels à vie ou à faire des produits marketing mainstream.

Et pourtant. Et pourtant, il existe quelques activistes rares du savoir et de la culture dans les télévisions (pas seulement sur Arte). Des élus ont un réel intérêt pour la création en marche et une connaissance ancrée du passé. Des journalistes se battent pour fournir des repères honnêtes et défendre des réflexions critiques. Des scientifiques restent à jamais dans l’ombre pour maintenir la rigueur de leurs recherches malgré le pillage sans citation de leurs collègues ou leur mépris. Des créateurs de toutes générations continuent dans un quasi anonymat et souvent de micro-publics leur voie singulière.

Alors, la Résistance des savoirs ne doit pas être celle d’une corporation contre une autre. Elle traverse les générations, comme elle traverse les opinions, comme elle traverse les spécialités. La responsabilité de l’écroulement est collective. L’énergie du redressement doit être collective. Elle nécessite comme préliminaire de sérier les notions de déculturation et d’acculturation. Si la notion de culture est cantonnée à la musique dite « classique » et celle de savoir à la physique et aux mathématiques, l’affaire est définitivement perdue. « Cultures de tous, cultures pour tous » constitue le seul axe possible pour la transformation des points de vue. Cultures de tous, car –sans pour autant les mélanger—désormais les individus aux identités imbriquées que nous sommes reçoivent simultanément des jeux vidéos ou la Joconde devenue image. Ouvrir à ces formes culturelles variées (de la gastronomie à la photographie, de la musique dite « classique » à la bande dessinée…) n’est pas les confondre mais affirmer la légitimité et les spécificités de chacune.

« Cultures pour tous » induit d’avoir le véritable souci d’une diffusion large pour tous les publics. C’est là qu’intervient la volonté d’un mélange des consommateurs-acteurs. Il importe pour cela d’abord de sortir d’une vision à la Guy Debord –celle de l’ère télévisuelle—des spectateurs-consommateurs passifs. Au temps d’Internet, beaucoup de consommateurs sont également des acteurs, des acteurs de millions de micro-initiatives, des acteurs d’ailleurs aussi par leurs choix de consommation, ce qui fait vivre par exemple ces petites scènes dites alternatives. Ne craignons plus parallèlement la défense de micro-traditions ou savoir-faire, à partir du moment où la démarche est choisie dans un esprit de tri rétrofuturo (ce qui est gardé et là où il faut innover). Ce n’est pas du poujadisme réactionnaire mais la base d’une structure de petits pôles d’excellence en réseaux.

Ainsi, la mise en valeur dans des plateformes régionales et nationales (pour un indispensable retour au local), manière de revivifier la démocratie de proximité, est le seul moyen d’agréger les énergies et de redonner le sentiment d’avoir prise sur son quotidien. Les élus –harcelés par les quémandeurs et les lobbys de toute sorte—comme les technocrates, formés à la dimension macro de l’économie ou de l’administration, ont peur des citoyens qu’ils ne considèrent que comme source de revendications. Ce faisant, ils passent à côté des énergies créatrices dans tous les domaines, des PME à toute cette économie de la gratuité rassemblant les générations.

De surcroît, par un de ces étranges paradoxes, les applicateurs, les techniciens ont pris le pouvoir --quand bien même ils se trompent et se contredisent, sans être publiquement décrédibilisés--, alors que les stratèges (visionnaires politiques, philosophiques, scientifiques) sont relégués au placard et montrés comme de doux illuminés (quand l’invisibilité totale n’est pas leur lot). Avec la sondagite et l’électoralisme démagogique lié au news market, la tactique prime sur la stratégie pour des objectifs fondés sur des intérêts à courte vue. Les deux catégories sont pourtant utiles à la société, mais dans un rapport d’autorité inverse : la stratégie détermine les tactiques.

Dans ce même souci de travail de fond, contre l’acculturation et la déculturation, il importe bien sûr également d’insister sur l’éducation à tout âge. Nous ne reviendrons pas sur la boussole éducative, celle à laquelle chaque société devrait réfléchir. Mais il faut prioritairement que tout le monde sache identifier ce qu’il voit. Face au maelström déqualifié du tout et n’importe quoi sur nos écrans, le besoin de repères devient essentiel. Voilà la tâche primordiale désormais sur ce terrain : apporter des éléments de compréhension de notre environnement local et global dans le temps et dans l’espace ; donner de la visibilité aux savants et aux créateurs. Les médias ont commencé la première tâche, timidement. Mais le besoin de savoir est immense, d’un savoir critique et d’un savoir puisé auprès des chercheurs de terrain, pas des vulgarisateurs n’ayant pas ou plus fait de recherche depuis des années.

Et puis il faut les valoriser, les montrer, qu’ils redeviennent un modèle social. Pour la France, nous avions Pasteur et Victor Hugo, stars à la fin du XIXe siècle. Ce n’est pas si mal. Mettons donc en pleine lumière les Annette Messager et les Michel Pastoureau. Ils ont autant de mérite que Zidane ou Johnny Halliday, Jean-François Copé et PPDA.

Repères et visibilité. Crédibilité aussi. La science est expérimentale, critique, évolutive dans ses savoirs, fondée sur la recherche. Les créations évoluent dans le temps et sont marquées par des modes. La Résistance des savoirs consiste à pouvoir continuer de mettre en exergue l’exigence et l’excellence du moment dans tous les domaines, du rap aux mathématiques. Cela conduit à veiller à l’indépendance politique et commerciale des chercheurs comme à celle des créateurs, à travers des structures de référence qui évoluent, pouvant marier spécialistes et béotiens tirés au sort. Désormais les sciences sont souvent en plein dans les débats sociaux, les créations ont des incidences multiples sur la vie quotidienne. Il n’est plus question de les laisser dans des micro-cercles opaques. Il faut ouvrir tout en permettant l’excellence.

Voilà pourquoi nous appelons à une Résistance des savoirs (et des savoir-faire). En dehors de l’élaboration de principes moraux terriens évolutifs acceptés partout –enjeu central pointé dès 2000--, la seconde grande question à venir sera bien celle de sciences indépendantes et mises en valeur avec des créations défendant la diversité tant des supports que des genres et des formes. Un enjeu éducatif, social, politique. C’est ainsi que nous lutterons partout contre la déculturation d’une société uniforme moyenne de consommation addictive et l’acculturation d’habitants qui, au nom d’une prétendue « modernité », sont sommés d’abandonner en bloc leurs traditions et leurs modes de pensée. La Résistance des savoirs est un éloge de la diversité et de la liberté.

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25 : 09 : 12

La vérité et ses soeurs cachées / Résistance des savoirs

Bruno Latour avait bien voulu participer au Dictionnaire mondial des images. J'avais vu certaines de ses expositions réalisées au ZKM de Karlsruhe avec Peter Weibel. C'est un esprit fécond et indépendant.

Je suis devant son dernier ouvrage Enquête sur les modes d'existence, dont le titre évoquerait une sociologie traditionnelle et qui ne l'est pas. Cet ouvrage riche mérite davantage que quelques lignes jetées hâtivement. Il se présente comme une série d'ouvertures métaphysiques (et malicieuses aussi) destinées à être continuées sur Internet. J'avais moi-même proposé une telle aventure en 2002 pour la Philosophie de la relativité : un livre sans fin, à prolongements sur la Toile par échanges.

Voilà d'ailleurs --en creux-- une leçon pour les politiques au XXIe siècle. Ils apparaissent menteurs et impuissants, manipulés par des forces qui les dominent (l'argent et les médias) sur une planète désorganisée. Ces crises à répétition sont pourtant l'occasion pour eux de se ressourcer. Ils doivent revenir au local, repartir du local, réenchanter la citoyenneté de proximité. Paradoxalement les élus rejoignent les bureaucrates des administrations centrales : ils pensent que les décisions ne peuvent venir que d'en haut et ne croient qu'à la macroéconomie. Harcelés quotidiennement par des milliers de solliciteurs et de lobbies, leur vision de la population est déformée. Il faut encourager les micro-économies, le tissu des économies de la gratuité, la volonté de toutes générations de faire de l'engagement social et n'avoir pas peur de référendums locaux en ligne : que chacune et chacun comprenne son pouvoir et sa responsabilité sur ce qui l'entoure, sur ce qu'on garde et ce qu'on supprime, sur des savoir-faire et des traditions à préserver et la force d'invention et d'innovation.

 Mais revenons à Bruno Latour. Je voudrais insister sur quelques aspects de son riche essai : d'abord, à travers son "anthropologie des Modernes", il appréhende à la fois l'échec de cette modernité rationaliste liée au Progrès et à la construction de sociétés idéales, tout en ne se satisfaisant pas d'un tel état dépressif intéressé (pour les puissants et les possédants), celui du relativisme, du post-modernisme où tout se vaut et rien ne vaut rien. Sa redéfinition du Moderne est une manière de relancer le mouvement et l'histoire, tout ce que beaucoup dans ma génération ne cesse de marteler contre l'escroquerie d'une fin de l'histoire ou d'une impuissance à transformer le social quand le commercial pollue la planète entière matériellement et culturellement.

 La 'Pataphysique est la science des solutions imaginaires postulait Alfred Jarry. S'il n'est plus une Vérité, ce n'est pas que la démarche expérimentale, critique, de la science cesse d'être une façon utile d'organiser les rapports sociaux et sa vision du monde. La relativité est une manière rationnelle de comprendre la pluralité de regards et de solutions. Voilà notre nouvelle dynamique, seule capable d'offrir des passerelles entre des civilisations qui se respectent et une conception aventureuse, dans le mouvement perpétuel, de notre être au monde. Elle utilise la raison et l'imaginaire. Elle est rationnelle et tolère des approches différentes. Elle conçoit des règles évolutives acceptées partout pour notre survie planétaire et des comportements individuels divers, des micro-économies, la variété des modes de pensée dans un rapport local-global, des identités imbriquées, une vie politique et une histoire stratifiées.

Ainsi, science et poésie s'interpénètrent et se respectent. Raison et intuition se complètent. A nous de toujours bousculer le réel avec la conscience de notre implication dans l'environnement et de ses interactions innombrables. Merci Bruno Latour de nous inciter à repenser.

PS Encore quelques réflexions sur ma marotte, la déformation médiatique. Le journal Le Monde a consacré deux fois 2 pages au livre de Bruno Latour (ce qui est à souligner, car méritoire et  exceptionnel dans le système actuel d'obsolescence du "visible"), Latour qui a parlé aussi sur France Inter. France Inter où j'ai pu d'ailleurs proférer quelques idées chez Stéphane Paoli sur les musées du XXIe siècle dimanche 23 septembre de 13h30 à 14h. France Inter qui fait un effort notable (Mathieu Vidard et d'autres) pour inviter quelques scientifiques et leur donner davantage d'audience. Mais leur visibilité ? Lorsque j'ai entendu le sommaire de la nouvelle émission culturelle de France 2 en seconde partie de soirée intitulée à dessein "Grand public", j'ai éteint : un florilège de "people" passant déjà en boucle sur toutes les chaînes. Ce n'est plus un panachage entre personnes connues et inconnues, c'est le martèlement des mêmes partout. Le divertissement fait office de culture. "Pas vu à la télé !" devient un nouveau label de dignité. Ainsi, le service public télévisuel coûte cher (France Télévisions) et il ne remplit nullement sa mission. L'acculturation généralisée opère qui va diviser la société entre une grande majorité (dirigeants compris) acculturée et des lumpenintellektuellen, rassemblant des savants et des créateurs de toutes générations n'ayant pas basculé dans le journalisme de plus bas étage. Le plus grave est que moins on est cultivé, plus on profère des certitudes sur tout. Il va falloir organiser la Résistance des savoirs en rassemblant les politiques qui continuent à croire aux valeurs de la connaissance, les journalistes pour qui vulgarisation est un terme noble et exigence intellectuelle une condition de la liberté, savants et créateurs refusant d'entrer dans la soupe dévalorisée du n'importe quoi vendeur à coup de rires et d'image de marque.



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