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27 : 06 : 16 |
 Propagation |
L'offre de la médiathèque Jacques Demy à Nantes est bien sympathique. Ces lieux sont essentiels pour diffuser d'autres regards sur le monde. Défendons-les pour éviter l'uniformisation !
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31 : 05 : 16 |
 LE GRAND TOURNANT DE L\'ECOLOGIE (1969-1975) |
Voilà une période passionnante et peu connue : le basculement de l\'écologie scientifique à l\'écologie politique. Toutes les grandes problématiques de notre planète actuelle apparaissent à ce moment-là. Voilà donc un livre très important qui rassemble les travaux neufs des meilleurs spécialistes.
Vu l\'aspect crucial de ces questions, cet ouvrage pionnier amorce une relecture de l\'Histoire.
Alors, à une époque
d\'obsolescence programmée où les livres ne durent pas plus longtemps que
les articles, ce travail se révèlera durablement utile. Il bénéficie de plus de l\'iconographie exceptionnelle tirée des collections du Musée du Vivant et de son centre de recherches (avec les archives) : le Centre Interdisciplinaire de Recherches sur l\'Ecologie (CIRE), dont Cabu a aussi réalisé le logo.
Vous pouvez vous procurer le livre sur museeduvivant.fr ou lulu.com (vous payez en ligne par carte bancaire et le livre est envoyé à votre domicile). Il est cher mais il a été impossible de baisser le prix malgré nos multiples efforts...
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30 : 04 : 16 |
 APPRENDRE A VOIR : BESOIN DE REPERES |
UN EVENEMENT EN MAI 2016 :
LANCEMENT D'UN NOUVEL OUTIL GRATUIT EN LIGNE SUR WWW.DECRYPTIMAGES.NET :
L'histoire mondiale des images s'initier en 10 étapes-repères
Le portail decryptimages.net
est l'héritier depuis mars 2009 de plusieurs sites d'analyse d'images
(imagesmag créé en 2000, imageduc, primages). Il est le fruit de la
collaboration entre l'Institut des Images et la Ligue de l'Enseignement.
Ses ressources-phares sont la collection [décrypter la photographie] ou
[décrypter le cinéma] et bien sûr l'exposition gratuite téléchargeable Les images mentent ? Manipuler les images ou manipuler le public, qui est vue par des centaines de milliers de personnes chaque année.
S'est
imposée alors la nécessité de la compléter en proposant une synthèse
chronologique sur l'histoire générale de la production visuelle humaine.
Au temps de l'accumulation exponentielle et
du brouillage généralisé sur nos écrans, ces deux outils répondent à une
nécessité citoyenne à tout âge : apprendre à voir pour choisir au lieu de subir.
L'exposition se complète par la possibilité
d'acquérir le livre (sur lulu.com) Utilisez et faites savoir !
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05 : 04 : 16 |
 Choisir nos limites |
Les humains vivent sur une planète finie, en grande partie connue d'eux et qui devrait être nécessairement solidaire. Si nous essayons de regarder cela, la question importante à venir n'est pas seulement le fait que les ressources soient limitées et l'imbrication humains-environnement oblige à des solidarités vitales. Il va surtout falloir penser des "limites choisies" dans tous les domaines, au-delà de la simple multiplication des objets de consommation ou des peuplements. Il faudra enfin bien prendre en compte les emballements scientifiques, techniques ou commerciaux. Une chose ne peut avoir la seule vertu de la nouveauté. Le "progrès" est un mot dangereux qui évite de réfléchir aux conséquences : tant de destructions et de génocides (culturels aussi) se sont faits sous ce slogan.
Le tri rétrofuturo consiste alors à décider des traditions à conserver et à défendre avec des innovations nécessaires. En pensant aussi aux innovations néfastes. La philosophie de la relativité permet d'expliquer pourquoi un concepteur de publicité connecté n'est pas forcément "meilleur", plus épanoui, qu'un nomade de la forêt laotienne. L'horreur de l'idéologie technologique ne doit cependant pas conduire à la haine de la technologie (elle est juste un moyen), mais à l'effroi nécessaire devant cette technologie ou ces organisations sociales imposées comme obligatoires.
Face à cela, les limites choisies doivent être évolutives et concertées dans un cadre décisionnel local-global, faisant la différence entre recherches et applications. Bref, c'est tout le cadre des valeurs opérationnelles sous-tendant explicitement ou implicitement les actions humaines qui doit être pensé ou repensé. Ce que les OuLiPiens avaient modestement appliqué en liant des contraintes mathématiques à l'exercice littéraire fait figure de métaphore de ce qui nous incombe : jusqu'où aller ? Vers quoi aller et vers quoi ne pas aller ?
La naïveté prométhéenne dangereuse a fait son temps et a suffisamment montré qu'elle menait au gouffre. La folie de populations toujours plus nombreuses, de produits de consommation et de messages obsolescents déversés dans les terres, les mers et les airs, ou d'allongements de la durée de la vie sans en penser les conséquences individuelles et sociales, tout cela nécessite de penser plus que jamais les limites choisies, les limites volontaires, consenties et évolutives.
Nous vivons sur une planète finie mais il est vraiment temps d'éviter de finir cette planète, d'en penser les bornes nécessaires, ici et partout, pour soi, autour de soi et globalement.
Je sais déjà vers quoi je n'ai pas voulu aller dans ma vie et j'entrevois ce qui nous détruit.
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09 : 02 : 16 |
 LES TROIS PRIORITES DE L'URGENCE MEDIATIQUE |
LES TROIS PRIORITES DE L'URGENCE MEDIATIQUE
Etrangement, même si beaucoup de décryptages sont désormais réalisés, de grands chantiers structurels ne sont ni clairement identifiés, ni ouverts. Voici résumées trois priorités :
- d'abord, L'OUVERTURE DE PLATEFORMES D'INFORMATION INTERMEDIAIRES. Par des initiatives privées ou publiques, développer des portails d'infos thématiques ou géographiques qui trient parmi la masse de ce qui est émis et proposent des sélections. Aujourd'hui, avec le grand écart local-global, le gouffre entre des médias traditionnels hyper sélectifs par nature et les millions d'infos émises est devenu insupportable. Ces médias traditionnels auraient d'ailleurs tout à gagner de telles plate-formes et devraient en organiser. Voilà un impératif démocratique essentiel, sous peine d'un décrochage, d'un morcellement médiatique. Sous peine aussi que le TEMPS DE L'IGNORANCE SOIT LE TEMPS DE LA MANIPULATION GENERALISEE. Jamais en effet l'oubli ne fut aussi rapide : les gommages de personnages sur les photos des soviétiques ne sont rien par rapport au pillage actuel d'idées et d'oeuvres ou la disparition totale de personnages.
- ensuite, il faut aborder une question de fond : la nécessité ou non d'un SERVICE PUBLIC. A part le Journal officiel, cela ne concerne pas les journaux mais les radios, les télévisions et les sites Internet. Quel rôle doit jouer ce service public qui puisse constituer une plus-value spécifique par rapport au privé ? Quel mode de financement quand, en France, la redevance apparaît comme un impôt fort inégalitaire ? Quel lien entre des médias locaux et nationaux ? A l'heure des groupes multimedias, comment organiser une offre publique cohérente ? Quelle doit être la part des créatrices/teurs et des savant(e)s comme modèles publics ?
- enfin, il est temps de comprendre que nous sommes entrés dans une GUERRE MONDIALE MEDIATIQUE. La publicité et la propagande sont partout, souvent déguisées en communication soft comme le placement de produits dans des films ou le financement de sondages et de scientifiques pour démontrer les idées que l'on veut faire avancer. Les exemples les plus énormes furent le mensonge d'Etat au sujet de l'Irak du gouvernement des Etats-Unis ou les meurtres perpétrés par des marques commerciales au nom de l'emploi alors que la nocivité des produits est avérée. Il importe alors d'obliger à sourcer. C'est l'affaire autant d'une autorité de régulation que d'associations. Qui finance quoi ? Qui travaille pour qui ? Les lobbies sont inévitables mais il faut qu'ils apparaissent clairement ?
En conclusion, il est stupéfiant que, dans notre univers de l'ubiquité médiatique, APPRENDRE A VOIR ne soit pas devenu une priorité aussi importante qu'apprendre à lire. Avoir des repères en histoire générale du visuel et des outils d'analyse d'images est indispensable à tout âge. Rassembler les ressources éparses sur le Net et les organiser avec une délégation interministérielle (pour éviter d'avoir les logiques de l'éducation d'un côté et de la culture de l'autre) devrait permettre de sortir de l'émiettement actuel qui coûte très cher et est inefficace parce que sans aucune coordination. Quel gouvernement aura enfin la lucidité de placer l'apprentissage des images (toutes les images, médias comme arts, car elle sont mélangées) comme priorité absolue ?
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08 : 02 : 16 |
 PAS VU DU TOUT ! |
L'ANECDOTE : MELENCHON, ARROSEUR ARROSE
Samedi soir, je festoyais dans une soirée anniversaire avec mon jeune fils qui portait un tshirt "pas vu à la télé". Cela amusait différents convives. Ce signe est en effet un des 50 qui sont sur www.gervereau.com depuis fin 2012. Ils furent lancés précisément le 3 novembre 2012 avec "economy is a belief" porté par une étudiante dans Bank Street à Hong Kong. La série s'appelle "Résistance des savoirs/Knowledge is Beautiful", qui est un appel pour réévaluer cultures et connaissances dans l'espace public en plaçant les savants et les créateurs comme modèles sociaux.
Hier, dimanche, j'apprends que l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon a nommé sa webtv "pas vu à la télé". Est-ce un hommage volontaire à mon travail que sa timidité a empêché de citer ? Est-ce une idée soufflée par un de ses collaborateurs internaute passé sur mon site ? Est-ce une coïncidence ? Peu importe.
C'est amusant simplement, car celui qui se pose en victime des médias fait subir à plus invisible que lui le sort dont il se plaint. Cela est révélateur des temps actuels où on ne cesse de parler de mémoire, quand la connaissance des faits est tout bonnement absente. Cet effacement se produit d'ailleurs même dans les milieux universitaires : vous découvrez que vous avez travaillé des années sur des sujets et vous n'avez même pas droit à une notule bibliographique. La question n'est même pas de savoir ce que d'autres pensent de votre oeuvre mais qu'elle ait disparu. Elle n'est pas un fait, pas une trace. On rit des gommages de photos staliniens pour réécrire l'Histoire. Ici, les photos entières disparaissent, n'ont jamais existé.
Mélenchon est ainsi arroseur arrosé. Il l'est d'autant plus qu'en 2013-2014 j'ai dirigé 11 émissions (mises sur DailyMotion) d'une webtv intitulée [decryptcult] voulant apporter d'autres regards sur l'actualité avec le site www.decryptimages.net réalisé avec la Ligue de l'Enseignement. Et puis, les personnes qui se renseignent peuvent apprendre facilement que depuis près de 40 ans j'ai réfléchi au monde des images et à toutes ces questions médiatiques.
ANALYSE STRUCTURELLE : LE BESOIN URGENT DE MEDIAS INTERMEDIAIRES
Ce cas Mélenchon n'a pas un grand intérêt, sauf à être amusant et caractéristique des pratiques d'une époque de pillage généralisé, inculture galopante et obsolescence médiatique.
Mais portons la réflexion sur plus crucial. Je suis étonné que personne n'ait insisté sur le dysfonctionnement majeur de notre temps de mutations : l'inadéquation entre la masse exponentielle d'informations de toute nature qui circulent et le peu de place disponible dans les médias traditionnels. Prenons un exemple pratique simple : un critique d'art d'un grand journal aujourd'hui reçoit des centaines d'invitations à des expositions tous les jours. La place dont il dispose dans le journal est restreinte et il ne peut omettre les "blockbusters" (du genre Picasso au Grand Palais ou Van Gogh à Orsay). La latitude pour faire découvrir des initiatives différentes à Paris, en banlieue ou en région, est dérisoire. Or il existe aujourd'hui de plus en plus d'initiatives de bonne qualité.
Voilà pourquoi il devient totalement urgent d'ouvrir des médias intermédiaires entre la masse des émissions individuelles ou de petits groupes et les informations nationales et internationales qui tournent en boucle. Que ce soit par des initiatives privées, des fondations, les grands médias eux-mêmes ou des instances publiques, il faut pouvoir proposer de faire remonter une sélection thématique ou géographique de ce qui est émis. Il faut des plate-formes intermédiaires qui élargissent le champ du choix sans tomber dans le déversement indifférencié ou l'hyper-sélection.
Rééquilibrons ainsi les niveaux de notre réalité stratifiée. Cela fait des années que j'insiste sur le local-global. C'est vrai pour l'information comme pour le reste. Nous avons hérité de structures polarisées sur l'aspect national. Désormais, dans notre univers en interactions, il importe d'aborder le tissu planétaire ET le niveau local, qui redevient un niveau prioritaire d'action. Dénicher, choisir, faire circuler des informations locales d'ailleurs qui ont du sens ; dénicher, choisir, faire circuler des informations locales.
Voilà donc un impératif démocratique essentiel. Voilà une urgence pratique, sous peine qu'il y ait beaucoup d'invisibilité totale et d'ignorance dangereuse dans une sorte de foire à la piraterie médiatique martelée de publicités omniprésentes et de propagandes déguisées. Le crédit médiatique passe par là.
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31 : 01 : 16 |
 TOLERANCE AND DIVERSITY |
A l'heure des débats sur la laïcité, voici un signe à faire circuler avec le texte paru sur Facebook par les MULTI :
TOLERANCE AND DIVERSITY
You can believe in somebody, something or in nothing. But the humanity is separated from now on between the tolerant and the intolerant. We are the tolerant who fight against the intolerance, the loss of liberty to think, the dogmae unique to impose everywhere. Our ideals are : Freedom, Justice, Ecology.
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27 : 01 : 16 |
 ELLE EST LA ! |
ELLE EST LA ! L'AFFICHE 2016 EST SORTIE !
ALLEZ VOIR LE PROGRAMME EN LIGNE sur www.histoiresdepassages.com
!
VENEZ AU PAYS D'ARGENTAT SUR DORDOGNE DU 21 AU 24 JUILLET POUR VIVRE
DES MOMENTS D'ECHANGES ET DE DECOUVERTES DONT VOUS VOUS SOUVIENDREZ !
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22 : 01 : 16 |
 BE MULTI ! |
AUTRES MANIERES DE VOIR :
Et si la nation n'était qu'une strate entre le local et le global ? Cette réflexion profonde sur notre époque devrait occuper les médias.
Mais vous verrez dans ce livre plein d'autres choses, concernant le media-terrorisme, la gore attitude (l'empire visuel du meurtre et du fait divers) ou la pollution publicitaire qui salit des valeurs nobles en les détournant et capture des musiques ayant signifié révoltes, émotions, émancipations pour en faire l'illustration de balais chiottes : déqualification, rapt d'imaginaire, brouillage complet des valeurs et perte intéressée des repères. L'acculturation sert les puissants, jamais les peuples.
Bref, BE MULTI vient de sortir !
Voir sur ce site : books/livres
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19 : 01 : 16 |
 L'INFO, C'EST QUOI ? |
J'ai vécu jusqu'à 60 ans aujourd'hui (à force d'être jeune, on devient vieux). Avant le brouillage des saisons et du temps physiologique.
J'ai fait tant de choses, vu tant de mondes passionnants ou désespérants, d'humains médiocres ou exceptionnels, laissé des traces, testaments successifs, des images, des analyses, des colères... J'avance. J'explore. Je n'ai pas de temps à perdre et, si je choisis de le perdre, c'est encore du temps gagné.
La vieillesse est un combat entre le détachement et l'attachement. La vieillesse, c'est comme les saisons, il faut assumer et se méfier des apparences factices de l'éternelle jeunesse, comme d'un "temps" idéal. Soyons lucides à l'ère de la relativité. Refusons les paradis de propagande et de publicité, qui sont la négation de la vie. Oui, il faut défendre parallèlement la diversité des âges et la variété des saisons ou des climats : le merveilleux de la vie sur notre planète réside bien là (mouvement, évolutions, diversités). Le grand danger de la vieillesse (qui peut commencer tôt) est de se racornir, physiquement et intellectuellement, de se ratatiner, d'être la caricature de soi-même, de se figer dans une posture. Insensible aux changements, insensible aux autres.
Car devenir vieux est un aspirateur à indifférence, une sorte de descente vers la neutralité de la mort, vers l'inerte : on voit moins bien d'abord, puis on se rappelle moins bien, on s'indiffère, on bouge moins bien, on entend moins bien, on se ferme, on ne bouge plus et on meurt. Face à ce détachement (qui peut s'accélérer avec la maladie), il reste heureusement la possibilité des attachements : attachements à ses proches, à une conjugaison des générations où on continue à découvrir et à apprendre, attachements à la Terre et au lieu où on vit comme aux lieux où on va dans l'empathie et le combat pour ne jamais accepter l'inacceptable. Continuer à explorer. Voilà les termes du choix.
Voilà aussi ce qui se mêle : des détachements parfois salutaires liés à l'âge et à la condition physique et des attachements volontaristes où l'esprit reste en éveil et où le coeur ne se ferme pas, sauf à s'arrêter.
Alors, à l'ère de la multiplication industrielle des produits, à l'ère des clones et de la norme, de l'ignorance (on attend la mort des individus pour parfois découvrir qu'ils ont existé...) et de l'oubli, de l'obsolescence généralisée et du n'importe quoi, des guerres et des leurres médiatiques, réévaluons l'unicité, les choix éclairés, l'exigence, la recherche et le RARE.
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