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28 : 04 : 25 |
 Les traces d'une Internationale Terriste |
Le vendredi 25 avril 2025 (Fête de la Libération en Italie), dans le petit village de montagne Cosio di Arroscia, Laurent Gervereau / Mister Local-Global sur les traces d'une Internationale Terriste : ici dans le bar où le 28 juillet 1957 au matin après des dérives oenologiques de cave en cave
Simondo, Debord, Jorn, Berstein, Pinot-Gallizio, Olmo fondèrent
l'Internationale Situationniste (et n'oublions pas Elena Verrone, dont
le mariage avec Piero Simondo eut lieu juste avant en juin 1957 à Alba,
et Ralph Rumney avec Pegeen Guggenheim, Ralph qui prit les 38 photos
aujourd'hui célèbres conservées désormais à Columbia University à New
York).
Laurent Gervereau / Mister Local-Global :
"J'ai posé pour l'Histoire sur les traces d'une Internationale
Terriste dans ce petit village devant la maison de Piero Simondi et
aussi à l'intérieur du minuscule bar sur la place de l'église où fut
créée l'Internationale Situationniste. Après avoir diffusé mon film T TIME,
il est vraiment temps de lutter contre les retardeurs criminels, de se
donner des buts terristes ici et pour les humains sur leur planète
vitale".
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03 : 03 : 25 |
 CONTRE LES RETARDEURS CRIMINELS : T TIME |
Je ne peux accepter la folie criminelle de certains humains
T TIME. Un film (et 17 vidéos) de Laurent Gervereau /
Mister Local-Global réalisé début 2025 pour partir de la priorité des
humains, notre espace de vie : « T », TERRA, la Terre, notre planète
commune unique. Alors que de différents continents s’agitent des «
retardeurs criminels » occupés de guerres matérielles, commerciales,
médiatiques, il faut s’occuper de l’essentiel, notre environnement
commun, ici et partout. Cela veut dire agir autrement pour notre
directement visible, ce qui nous entoure, et peser sur l’objectif
central collectif : le devenir de notre biosphère et donc les
agissements humains. Un film atypique. Un film pratique. Un film pour se
secouer. T TIME !
T TIME. A film (and 17 videos) by Laurent Gervereau / Mister
Local-Global produced in early 2025 to start from the priority of
humans, our living space: “T”, TERRA, the Earth, our unique common
planet. While on different continents there are « criminal delayers »
busy with material, commercial and media wars, we must take care of the
essential, our common environment, here and everywhere. This means
acting differently for what is directly visible, what surrounds us, and
weighing on the central collective concern: the future of our biosphere
and therefore human actions. An atypical film. A practical film. A film
to shake you up. T TIME!
(image arrêtée jointe : dessin de G. Segard, que je
remercie pour ses créations dans les 17 séquences. Et un grand merci à
Citoyliens pour le partenariat)
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14 : 01 : 25 |
 T TIME |
DONALD TRUMP OU LAURENT GERVEREAU ?
Partout
nous ne sommes rien, mais partout nous sommes le centre du monde
Alors
pourquoi subir servilement les idées d'un Donald Trump (ou d’autres humains) qui
nous conduisent à l'autodestruction ?
Laurent
Gervereau / Mister Local-Global propose de fédérer les initiatives terristes
pour défendre notre planète unique, TERRA (T), la Terre, l'espace de nos vies
LISEZ
T TIME !
https://nuage-vert.com/category/petition-visuelle-pour-le-climat/appel-pour-ne-plus-separer-nature-et-culture-t-time
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17 : 06 : 24 |
 C'EST PAS LE MOMENT ! |
C’est pas le
moment !
N’épiloguons pas sur les circonstances actuelles : bloc
nationaliste mu par l’idéologie de l’exclusion, marais gestionnaire et bloc
revival de la lutte des classes. L’écologie est une fois de plus le lapin
disparu. Pourtant nos vies quotidiennes et les rapports internationaux subissent
et subiront de facto les
transformations environnementales.
Alors, il faut parler aux humains. Partir de la situation
terrestre pour en déduire nos actes individuels et pas le contraire où tout le
monde a raison individuellement et tord collectivement. Comprendre les
transformations (et leurs effets) des dérèglements climatiques, des pollutions
de l’air, de la terre, des eaux mais aussi des corps et des esprits dans une
course technologique non pensée, non décidée qui risque en fait d’aboutir, face
à la robotisation généralisée, à des morcellements communautaires (un sauve-qui-peut
à la petite semaine).
Revenir au local en
pensant terrestre
Ces pays auxquels beaucoup s’accrochent en pensant qu’ils les
protègent, ne protègent en rien des catastrophes naturelles ou humaines. La
France, agrippée à son centralisme inventé au temps des frondes, révèle la
dangerosité d’un système qui fait perdre le pouvoir des communes –la strate du
directement visible—, tout en subissant les transformations internationales.
Pas de local-localisme, pas de guerres erratiques des hyper-puissances. Oui un
fédéralisme planétaire doit organiser les agissements humains, stratifié du
local au terrestre.
Et il faut commencer là, maintenant, concrètement, en
comprenant ces réalités stratifiées partout : locales, régionales,
continentales, planétaires. Pour ce faire, il importe d’abord de donner des
pouvoirs au local pour avoir la capacité de s’organiser ici. Cela vaut pour les
villages comme pour les micro-quartiers des mégalopoles (car les mégalopoles
sont aussi des agrégats de réalités locales très différentes).
Ce pouvoir local doit être irrigué par des réflexions et des
organisations à l’échelle des enjeux planétaires. C’est pas stratosphérique,
c’est pragmatique. Toutes nos vies quotidiennes sont impactées par le climat,
les pollutions, la virtualisation, les propagandes et publicités et les
potentielles migrations massives consécutives aux changements des conditions de
vie.
Depuis son origine, homo
sapiens se balade. Les périls environnementaux comme politiques et
économiques risquent de provoquer des migrations de proximité (avec, par
exemple, des migrations urbaines ou géographiques sous la pression de la montée
des eaux ou les désertifications) mais aussi des déplacements massifs qui ne
seront pas arrêtables. Voilà pourquoi il faut repenser les pouvoirs locaux et
l’organisation terrestre.
Ailleurs est en effet ici. Au temps de l’ubiquité permanente
où tant d’humains vivent avec les représentations de là-bas qui en viennent à
les marquer davantage que la vie de leur vision directe, au temps où la mise en
scène de soi-même devient la seule manière de se faire connaître sous peine d’inexister,
créer un Forum terriste, lieu de
partages d’expériences, lieu de diffusion critique des travaux scientifiques,
est urgent. Besoin d’idéal ? Oui, nous sommes Terriennes et Terriens mais
il est temps de devenir terristes,
défenseuses et défenseurs de notre planète unique : vivre nos singularités
en pensant les intérêts communs humains dans l’environnement.
Penser la diversité des
identités dans la diversité mutante des environnements
La dépossession est le grand enjeu aujourd’hui, sentiment de
ne pas maîtriser son existence, de perdre ses repères. Alors se multiplient les
raidissements : nationalistes, religieux, idéologiques, communautaires…
L’état actuel de notre virtualisation en est le réceptacle. En 2000 j’écrivais Les Images qui mentent et en 2007 La Guerre mondiale médiatique. Tout cela
est à l’œuvre entre les luttes d’influences, les volontés d’expansions
culturelles et commerciales et tous ces points de fixation communautaires au
nom d’un passé idéalisé.
C’est normal de ne plus s’y retrouver. Je crois qu’il faut
instaurer une vraie philosophie de la
relativité, c’est-à-dire la possibilité de choix éclairés conscients. Pas
le relativisme, c’est-à-dire « tout vaut tout, donc faisons n’importe
quoi ». Les humains oint le droit
et l’envie de vivre différemment à Brooklyn, dans tel quartier de Bamako ou tel
village creusois. Nous avons toutes et tous des parcours singuliers, et même si
l’assignation identitaire galopante veut nous résumer, nos identités sont
imbriquées. Alors, il faut arrêter de penser idéologiquement un Progrès uniforme
dans le contrôle, dans l’uniformisation des modes pour défendre la biodiversité
et la culturodiversité.
Voilà venu le temps du tri
rétro-futuro. Partout, de façon évolutive, individuellement et
collectivement, nous choisissons ce que nous voulons garder et ce que nous voulons
changer. Permettre ici en sud-Corrèze de manger de la tête de veau, tout en
vivant avec des personnes vegan, en accueillant des Sétois comme des Peuls. Pour
ce faire, l’éducation doit partir d’ici pour comprendre l’histoire longue du
territoire et les évolutions concrètes de son environnement. Une appropriation
pas honteuse mais curieuse des sédimentations (et des spécificités de langues, gastronomies,
habitats…).
Pour ce faire, il faut DEVIRT, penser la dévirtualisation,
c’est-à-dire non pas la déconnexion totale (certaines et certains choisissent
et choisiront l’autarcie, sans pour autant échapper aux périls globaux) mais les
choix énergétiques, les connexions décidées, l’équilibre de la vision directe
et indirecte... Pour ce faire, il faut accepter un langage commun :
l’aspect expérimental et critique des recherches scientifiques. Pas du
scientisme --une idéologie de la science--, mais comme pour les médias du local
au terrestre, la confrontation des faits, de leur sélection et de leurs
interprétations, seul moyen d’éviter les errements de l’intoxication des
esprits.
Eh oui, c’est pas le moment ! Mais c’est
essentiel !
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02 : 05 : 24 |
 CA PUE !... |
Ça pue !...
A force de n’être pas lu, on se répète. Cela interroge nos
sociétés des spectateurs-acteurs / spectatrices-actrices, ces sociétés de l’ubiquité
où chacune et chacun n’existe que par ses reflets médiatiques. Cela interroge
sur ma propre responsabilité dans la non-vente de mes idées, dans le refus de
mon auto-promotion.
Voilà pourquoi j’affirme à nouveau qu’une partie des humains
agissent contre leurs propres conditions de vie dans l’environnement terrestre.
Ils ne sont pas juste Terriennes et Terriens, ils sont Déterriennes et Déterriens, alors que je m’égosille à leur dire qu’ils
devraient devenir Terristes, défenseuses et défenseurs d’une planète unique.
Je le fais encore à travers un texte alors que plus rien n’est
lu largement au-delà d’un slogan. C’est pourtant le moyen d’expliquer, sans se
laisser distraire par l’apparence.
Pourquoi je m’obstine ? Parce que cela fait 50 ans que
je défends un point de vue libertaire et écologiste qui me semble adapté aux
transformations rapides actuelles.
Eh oui ça pue !... Nous sommes ballotés sans perspectives,
entre sociétés du contrôle de plus en plus liberticides où la vie privée n’a
plus de sens et à l’inverse des enfermements dans des communautés concurrentes
dans un émiettement concurrentiel, source de guerres des sexes, guerre des
religions, guerres des pays… Obsédés
de nous-mêmes, nous sommes hors-champ
dans nos préoccupations et détruisons les lieux mêmes de nos existences --jusqu'à polluer aussi l'espace proche avec des déchets satellitaires et de multiples outils d'espionnage en direct.
Alors, peut-on enfin
défendre un point de vue terriste ? Peut-on dire que les humains sont liés à la biosphère et que
c’est cet impératif environnemental qui est de fait la racine d’une cause
commune avec des solutions locales diverses.
Voilà pourquoi je rappelle encore ce qui fonde cet engagement
terriste qui me semble le seul rationnel et le seul intérêt collectif et
individuel. Oui nous sommes singuliers-pluriels / singulières-plurielles.
- Prenons
conscience que nous vivons local-global
et que les activités humaines devraient être structurées de façon
locale-globale. Nous vivons dans les ici avec la conscience de l’ailleurs. Il
est nécessaire de construire un fédéralisme planétaire chez les humains :
décider à chaque strate géographique, locale, régionale, nationale, continentale,
planétaire. Quand les pollutions, les médias, les changements climatiques
ignorent toute frontière, les humains doivent se structurer en conséquence.
Cela permet des attachements à toutes les strates entre intérêt commun
terrestre et volonté de défendre la diversité des agissements individuels : des attachements cumulés.
- Prenons
conscience que le Progrès est une erreur. C’est une croyance qui promet un
état, Le Bonheur, alors que toute vie humaine est relative. J’aime les frigos
et les escaliers mécaniques. Je crois aux vertus des vaccins. Désormais nous
devons faire constamment des choix rétro-futuro
évolutifs car la relativité est notre condition où aucune nouveauté technologique
ou idéologie ne forme le Bien. Nous devons donc évaluer, changer, accepter,
tester, revenir en arrière ou décider de se lancer dans des innovations.
- Mais
au nom de quoi ? D’une harmonie individuelle et collective dans l’environnement.
C’est-à-dire des solutions évolutives fondées sur la relativité et les
interdépendances avec l’environnement. Prenons conscience de la nécessité d’une
philosophie de la relativité, refus
de la dichotomie du Bien et du Mal. Cessons de vouloir une vision du monde
dogmatique ignorant l’altérité. C’est l’altérité et la diversité des solutions
qui caractérise la biodiversité et devrait inspirer les humains.
- Prenons
conscience que nous vivons toutes et tous des identités
imbriquées (j’aime ma famille mais aussi avec des douleurs, j’aime le rugby
mais aussi Tzara et le reggae, j’aime parler français mais aussi le faire bouger et y
associer d’autres langues, j’aime le taoïsme mais aussi Elisée Reclus, j’aime l’aligot
mais aussi le poisson dans une feuille de bananier à la thaï…). Humains issus d’une longue histoire d’évolutions
et de migrations, nous vivons aujourd’hui l’injonction identitaire. Elle est
erronée et insupportable. Non, nous ne pouvons être défini-e par notre sexe
quand les passages sont nos réalités. Non, nous ne pouvons être défini-e par
nos croyances quand nos existences dépendent des conditions environnementales qui
ont des explications scientifiques n’ayant rien à faire avec les croyances. Non,
nous ne pouvons être défini-e par notre appartenance sociale et nationale,
quand la responsabilité des actes est individuelle et les sociétés traversées
de l’ici et de l’ailleurs.
- La
relativité n’est pas un relativisme. C’est la conscience éclairée des
possibles. Beaucoup de fonctionnements humains ne tiennent que par la
résistance des individus (contre l’accumulation exponentielle d’un argent
irréel, les autoritarismes religieux ou non...). Prenons conscience que les humains
sont soumis à des forces liberticides partout et sont à la porte d’éclatements
majeurs, d’un émiettement dystopique. Prenons conscience de l’urgence d’un Pacte
commun humain évolutif. A partir d’un fédéralisme planétaire local-global,
la définition de valeurs communes basiques est nécessaire. L’acceptation de la
démarche scientifique expérimentale et critique devrait former une base de
dialogue entre les humains fédérant des personnes aux convictions et modes de
vie très divers. Et la recherche de
labels devrait en découler pour une éducation pluraliste (EDUCRITIC), permettant de fournie une boussole éducative à tout âge pour se situer dans l'espace et dans le temps, ou de
médias du local au global cherchant l’échange des points de vue (PLURI).
- Prenons
conscience que nous sommes des milliards d’humains qui peuvent changer soi pour
changer la planète en ayant des attitudes pas juste humanistes ou empathiques mais globalement TERRIST.
Il s’agit de penser et repenser nos rapports socio-écolo, ceux des humains dans
l’environnement et des humains entre eux, obsédés de sociétés pyramidales alors
qu’ils sont individus ensemble. C’est bien l’attitude individuelle dans le
devenir collectif qui importe. Une mise à nu générale autour des
responsabilités qui ignore le pré-pensé, le pré-déterminé, le pré-nommé. Voilà pourquoi il devient urgent de se dire
TERRIST, de défendre à la base, sans parti, dans sa vie quotidienne, ce qui
est rapidement exposé ici mais que j’ai pu illustrer dans plus de 100 livres ou
films ou chansons. Pas de parti, mais un mouvement d’idées qui agit et mène une
réflexion sur l’utilisation médiatique et l’INEXISTENCE médiatique et la DEVIRTUALISATION
(n’étant pas la déconnexion mais des connexions sélectives).
Aujourd’hui, oui il faut refuser l’inacceptable,
les guerres d’un autre âge, les pollutions mercantiles suicidaires, le bourrage
de crânes sur le périphérique toxique matraqué qui ignore la vraie centralité
des préoccupations.
Ce qui est inacceptable est
inacceptable. Donc les humains doivent s’organiser autrement et regarder les
vrais enjeux. A défaut, ils subiront les transformations terrestres.
Oui aujourd’hui, seul, je parle aux
humains car le seul enjeu qui vaille est de penser le devenir de l’environnement
terrestre.
Laurent Gervereau
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24 : 01 : 24 |
 STOP NATIONS ET ASSIGNATIONS IDENTITAIRES |
Les humains n’écoutent
plus rien, hors hurlements. Il faut des catastrophes pour les mobiliser.
Pourtant parler GENERAL aux humains pour qu’elles et ils en tirent des
conséquences INDIVIDUELLES reste essentiel. Voyons large, voyons ici. Je ne
pense pas être seul parmi les Terriennes et Terriens à me penser terriste.
Sortir des nations,
sortir de l’assignation
identitaire
Il faut probablement
désormais parler aux humains. Au temps où chacune et chacun est balloté dans le
news market de la guerre mondiale
médiatique et au temps où cette espèce (humaine) s’est organisée
géographiquement et mentalement par pays, le changement d’échelle devient
indispensable.
Partout, les
conservatismes en effet sont à l’œuvre, comme si un idéal du repli rétro
pouvait permettre d’affronter les périls. Faudra-t-il de grandes catastrophes
pour balayer des manières de s’organiser et de penser absurdes ?
Arrêtons de se
cramponner au niveau « moyen » : les nations
Cela fait des années
que j’explique nos réalités stratifiées. Nous vivons l’ubiquité partout :
ici avec un univers mental occupé de tout ce que nous recevons par écran
interposé. Donc, sauf à de rares endroits, le localisme autarcique a cessé. De
plus, ce localisme subit les dérèglements climatiques, les pollutions, le
consumérisme ou les conflits qui bouleversent toutes les manières de vivre.
Je suis sidéré de pays
comme la France s’agrippant à l’illusion d’un centralisme étatique alors que le
local est vidé de ses pouvoirs et que le planétaire n’est pas structuré
durablement. Un fait divers et il faut que le président de la République
intervienne. C’est ridicule et inopérant.
J’ai écrit sur la
nécessité de faire de l’histoire stratifiée. Quand comprendrons-nous qu’il faut
décider de façon stratifiée : à chaque niveau (local, régional, étatique,
continental, planétaire) ses compétences et ses mécanismes de représentation
politique ? Plutôt que d’en appeler sans cesse aux nations, niveau
« moyen » contraint, le retour au local et l’organisation du global
(dans un local-globalisme indispensable) semble seul opérant.
Je vis ici (même
arrivé depuis peu) et je m’intéresse à ce qui m’entoure, à mon directement
visible sur lequel je puis agir. Je subis inévitablement l’ailleurs et nous
pesons collectivement sur les différentes strates de décision.
Politiquement, il est
temps de porter cette vision structurelle locale-globale en arrêtant de se
bercer d’illusions à l’écart des réalités. Et ce n’est pas –souvenons-nous des
accusations jadis contre les « apatrides »-- un défaut d’attachement,
mais un cumul d’attachements (locaux, nationaux, communautaires, terrestres…)
Oui, je me sens Français --mais pas seulement.
Arrêtons de considérer
les individus dans un marquage identitaire
L’autre aberration des
manières de se comporter aujourd’hui, au-delà de cette crispation nationale
(fruit juste d’une petite partie de l’Histoire), réside dans l’assignation
identitaire. Elle est insupportable. Mon premier roman dans les années 1970
s’intitulait Défaut d’identité (première partie de la trilogie Humain
planétaire). Nous vivons partout cependant avec des identités imbriquées.
Certes, des traditions locales et d’autres venues d’ailleurs, des religions ou
des idéologies ou des goûts ou des orientations sexuelles nous marquent. Mais
un des effets de l’ère industrielle des médias de masse apparus au milieu du
XIXe siècle avec l’ère du papier et culminant aujourd’hui dans un tout-écran
devenant tout-virtuel, réside dans le fait de morceler les goûts et les
convictions évolutifs.
Donc pourquoi vouloir
des raidissements claniques et communautaires ou genrés ? Pourquoi classer
par prétendue couleur de peau (je ne suis pas blanc, comme les Africains ne
sont pas noirs et les Asiatiques pas jaunes) ou aspect physique ou
profession ? Pour l’illusion d’un repli dogmatique rassurant de groupe qui
évite de choisir individuellement ?
Cela risque d’être
balayé au rythme de nos bouleversements sociaux et environnementaux. Seule une
philosophie de la relativité (et pas du relativisme) permet la conjonction
évolutive des attachements : Homo
Relativus. Songeons par exemple que --parce qu'il y a un retour fort des
croyances-- toutes les religions sont des constructions humaines qui ont une
naissance et une histoire et des évolutions.
Alors, de même que la
démarche scientifique suppose l’aspect expérimental et critique dans le
mouvement, la diversité d’attitudes et de modes de vie (la culturodiversité)
est à défendre dans un choix rétro-futuro : ce qu’on veut conserver
ou rétablir et là où on veut innover. Ce choix rétro-futuro devient essentiel
pour préserver les façons de s’organiser et de s’exprimer dans une solidarité
collective vitale, ici et partout. Les grands défis du technicisme et du
commerce au nom du « progrès » (notion à interroger en tous points)
relèvent de ce choix nécessaire : tester, accepter, refuser, rechercher
autre chose, opter pour des « régrès » (selon l’expression d’Elisée
Reclus) dans des solutions locales et globales.
Je suis un
singulier-pluriel qui change et agit avec une pensée nécessairement
généraliste-spécialiste. Bref, ne me définissez pas. Et vivons face aux défis
d’ici et d’ailleurs.
Pour une pensée
locale-globale terriste
Pour conclure, il est
temps de modifier le regard des humains sur leurs comportements et leurs
organisations. Vivons à la bonne échelle, celle du directement visible et de
l’indirectement visible. Notre seul intérêt est le parti de l’environnement
dans lequel nous vivons sur cette planète unique (notre « natrie »). Un
exemple, j'écrivais dans le journal Le Monde du 14 mai 2023 : " Il serait temps de rassembler les initiatives en créant un Groupement
international d’études des pollutions (GIEP), qui devrait s’inspirer de la
structure collaborative mise en place avec succès par le Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat (GIEC)." L'idée chemine (sans me citer
d'ailleurs, comme toujours à notre époque de piratage généralisé).
Alors, plutôt que
d’être juste des Terriennes et des Terriens, devenons terristes,
défenseuses et défenseurs d’une biosphère exceptionnelle que la prolifération
humaine avec des actions criminelles (des pollutions aux guerres, qui sont
toujours des guerres civiles) détruit et modifie.
Cela m’engage moi dans
mes choix. Cela nous engage collectivement, nous humains qui devons enfin nous
occuper généralement du général, plutôt que de subir au jour-le-jour les
conséquences directes et indirectes du n’importe quoi criminel de nos actes non
décidés.
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12 : 10 : 23 |
 DESORMAIS, IL FAUT S'ADRESSER AUX HUMAINS ! |
DESORMAIS, IL FAUT S'ADRESSER AUX HUMAINS !
AU TEMPS OU DES EVENEMENTS LOCAUX RESONNENT AU SEIN DE LA GUERRE MONDIALE MEDIATIQUE
ET OU LES ENJEUX PLANETAIRES (COMME LE CLIMAT OU LES POLLUTIONS) CONDITIONNENT NOS EXISTENCES QUOTIDIENNES
NOUS, HUMAINS,
VIVONS LOCAL-GLOBAL
Voilà, je viens de compter pour la première fois. C’est pas moins de 107 livres que j’ai écrits ou dirigés. Une
sacrée angoisse intérieure doit m’animer pour avoir ainsi le besoin de
rendre public des mots… Ayant failli mourir, je me suis dit qu’il
fallait probablement sortir de mon mélange d’orgueil et de modestie en
mettant enfin un peu en avant ma personne et mes idées (j’appelle cela,
non pas l’invisibilité ou l’INEXISTENCE –qui est un choix légitime,
souvent subi d’ailleurs–, mais une visibilité modeste).
Dans Nous, humains, vivons local-global, j’ai ainsi cherché à résumer 50 ans de réflexions incitant à bouger notre façon d’habiter cette planète. D’accord ou pas d’accord, vous devez vous poser un certain nombre de questions de fond au temps des dystopies réalisées. Décider ici, c’est sortir de l’aveuglement et de la confusion globales.
Le livre volontairement pas cher (8 euros) est disponible sur la plateforme lulu.com.
Il est achetable de façon durable par carte bancaire en version papier
livrée à domicile ou en version numérique. C’est le moyen écologique que
nous trouvons à Nuage Vert (nuage-vert.com) pour diffuser à l’exemplaire (n’est imprimé que ce qui est acheté) :
-version papier :
-version numérique :
Enjoy !
Et bougeons-nous en regardant nos vraies priorités !
Faites savoir…
Laurent Gervereau
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31 : 08 : 23 |
 NOUS SOMMES IDIOTS ! |
Mister Local-Global crée ce signe en 2023, déclinable sur tous supports.
Il affirme que la vraie bêtise est celle des humains détruisant notre biosphère terrestre. Cela fait écho à l'exposition et au livre réalisés en partenariat de Nuage Vert avec la Maison John et Eugénie Bost en 2024 : Etes-vous idiots ?
C'est également une référence au livre de Laurent Gervereau Nous, humains, vivons local-global en
2023. Nuage Vert l'a édité. Voilà un résumé de réflexions disséminées
dans plus de 100 livres et autres activités rendues publiques.
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31 : 08 : 23 |
 I INEXIST |
Etre vivant sur Terre, c'est agir et réagir.
Mister Local-Global a sorti en 2023 ce signe, déclinable sur tous supports. II marque --à l'ère de l'ubiquité permanente où sa projection virtuelle est plus importante que ses agissements dans sa vision directe-- la volonté de ne pas apparaître, de n'être rien ni personne dans le tohu-bohu des réseaux asociaux, du news market et de la déformation médiatique : se déconnecter de la pollution publicitaire et propagandiste pour mieux affirmer ses choix évolutifs ici et là-bas.
Voilà un écho au livre INEXISTER. Mes vies de terriste (Laurent Gervereau en 2022, publié par Nuage Vert)
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17 : 04 : 23 |
 Scène de la vie privée et publique des animaux |
Muséothérapie
et IN (Intelligence
Naturelle)
Notre univers terrestre est « croûteux », il
fonctionne en strates dans l’espace (la planète et sa biosphère) et dans le
temps (l’Histoire stratifiée du local au planétaire). C’est ce que les humains
ne veulent pas comprendre quand ils s’obstinent sans réfléchir à tout ramener à
leur espèce et à morceler la géographie dans des frontières résultat de leur
histoire.
Faisons donc un peu de local-global. Partons d’un micro-sujet
que je connais bien, car c’est une des passions désespérées de ma vie (les
musées), pour extrapoler sur le cadre général de notre rapport au
« réel » avec l’IN (Intelligence Naturelle). ChatGPT n’est qu’une
des facettes des errements technocratiques et des sociétés du contrôle. La
lutte contre l’IA (Intelligence Artificielle) --du moins contre une IAtisation généralisée
des actions humaines--, suppose de s'exprimer avec ouverture, surprise, idées
multiples, inconstances, analogies, fatigues... Voici donc un texte que ChatGPT
n’aurait pas écrit.
Inventons une
muséothérapie
Les musées sont un peu comme nos squares. Ils sont regardés
comme mortifères par beaucoup, alors que ce sont de précieux conservatoires,
tandis que les squares végètent souvent dans des plates-bandes loin du jardin
planétaire mais forment pourtant des lieux de vie collective, des îlots urbains
indispensables.
Au Canada, les médecins prescrivent du « temps en
nature ». Il ne s’agit pas seulement comme les Japonais d’enlacer des
arbres ou de se promener en forêt mais même d’aller dans des espaces publics
végétaux des villes. Pourquoi ne prescririons-nous pas du « temps en
musée », c’est-à-dire une muséothérapie destinée à avoir un petit bain de
réel à travers des objets originaux ?
Du réel ? Loin des modes « immersives » où le
musée devient un prétexte à spectacles et projections (ce qui est d’un autre
ordre), la fonction de base du musée est la protection d’un patrimoine artistique
ou historique ou scientifique. Il permet de proposer œuvres ou objets ou
documents à la vue directe.
Ce retour vers le réel va en effet devenir indispensable pour
avoir des repères et de l’émotion au temps du virtuel omniprésent. Car chaque
pièce « parle » ou doit parler. En 1998, j’avais interrogé dans
l’exposition sur l’histoire de l’immigration au musée d’Histoire contemporaine
des personnalités d’origine étrangère sur un objet –souvent dérisoire— qui
évoquait ces origines. Aucune valeur financière, une valeur affective immense
comme la truelle du père de Cavanna.
Au temps de l’ubiquité où nous ne semblons exister que par
nos doubles médiatiques et ne comprenons l’univers que grâce aux écrans, ce que
j’ai appelé la « vision directe », celle de ce qui nous entoure,
prend ainsi une valeur fondamentale. Ainsi, parallèlement au « temps de
nature », prescrire une « muséothérapie » pour être en contact
avec les pièces de notre Histoire, des créations humaines et des sciences,
remet au centre la valeur inestimable d’un objet unique qui raconte. Des
repères tangibles. C’est d’ailleurs le défi : que les musées racontent des
histoires sur chaque élément de leurs collections par une médiation orale
directe ou indirecte.
Les vertus de l’IN
(l’Intelligence Naturelle)
Ce cas spécifique des musées nous mène vers des
considérations plus générales du rapport actuel des humains avec leur
environnement. Beaucoup perdent leur vision directe pour être ballotés dans des
visions indirectes polluées de publicités et de propagandes dans une guerre
mondiale médiatique. Je n’ai pas attendu les « fake news » pour
étudier le visuel et Les Images qui
mentent. Histoire du visuel au XXe siècle (livre au Seuil) est sorti
en 2000, résumant 15 ans de travaux. Désormais, les portables se sont
généralisés et ce que j’ai appelé « le temps du cumul » (toutes les
images et textes et sons sur le même écran) est advenu.
Pourtant, des phénomènes de résistance existent. Dans la
forêt laotienne, j’avais interrogé un chef yao qui venait d’installer une
télévision dans son village. Et il m’avait répondu au sujet de ce nouvel objet
« Je m’intéresse à ce que je vois », considérant comme fiction tout
ce qui était sur écran. Dans nos sociétés, certaines et certains plus radicaux pratiquent
la déconnexion.
Le rapport au réel --qui est « notre » réel-- est en
fait un rapport de vision directe mais aussi de connaissances indirectes. En
effet, nous vivons des choses ici avec le savoir de l’ailleurs et nous ne
pouvons ignorer matériellement les pollutions, les changements climatiques ou
les migrations planétaires. Voilà pourquoi, par-delà les visions ou croyances
du monde, s’accorder sur les connaissances expérimentales des sciences doit
être un langage commun. Voilà pourquoi aussi nous entrons dans une grande
période où les humains doivent pratiquer ce que j’ai appelé le « tri
rétro-futuro », ce qu’on veut conserver et là où on souhaite innover.
C’est bien une remise en question du « progrès »,
notion très contestable au temps de la relativité et de la nécessité de
développer une philosophie de la relativité qui prend en compte le divers. Non
pas qu’il faille bannir les escaliers mécaniques ou les médicaments pour le
cœur ou le diabète, mais parce que tout « progrès » crée des
accidents et nécessite des « régrès ». Ainsi l’IA (Intelligence
Artificielle) pose des questions morales et pratiques indéniables. Elle peut
avoir ses utilités mais va probablement aussi valoriser à rebours le retour
vers la vision directe, imparfaite, artisanale, car l’IN (Intelligence
Naturelle, celle des humains ou des animaux) avec ses
failles et ses inconstances et ses écarts --personne n’est « normal »
et « moyen »-- correspond à nos nécessités de symbiose avec notre
environnement, qui lui aussi n’est pas « normal » mais évolutif.
Voici pourquoi il va falloir réévaluer et trier, considérer
son rapport direct avec l’environnement, être singulier-pluriel, spécialiste-généraliste,
se structurer pour vivre ici et penser les évolutions de notre grande aventure
planétaire.
Pour ce faire, parfois il est meilleur de peser ses mots à l’ancienne,
par écrit, que de vitupérer en montrant sa trombine.
(cet article a été publié en "une" de globalmagazine.info : https://www.globalmagazine.info/2023/04/19/intelligence-naturelle-1681855770)
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